Ceci vous est peut être déjà arrivé. Il est 7H40, vous arrivez au bureau. voilà une nouvelle journée de travail qui commence.
Vous appuyez sur le bouton de l'ascenseur, vos idées sont ailleurs. Les portes s'ouvrent. Vous vous engouffrez dans l'ascenseur et vous tombez nez à nez avec super Big Boss. Ze super Big Boss, celui qui est juste avant Dieu et qui préside à la destinée de Big company. Et quelque part à votre destinée professionnelle.
Big Boss. Celui dont le bureau est au 16 ème étage, tout au fond de ce couloir recouvert d'une moquette au sol tellement épaisse que celle du 5ème étage vous semble inexistante. Vous ne pouvez plus fuir car déjà les portes de l'ascenseur se referment derrière vous.
Vous vous trouvez dans une situation que la plupart des collaborateurs d'une entreprise n'aiment pas. Non pas qu'ils ne veulent pas rencontrer Big Boss, mais voilà ils ne savent pas quoi dire pendant les 50 secondes que va durer le voyage en ascenseur. Alors ils se calent dans un coin de la cabine et attendent, en apnée, le regard très concentré sur un point très imaginaire, la mine grave et responsable, que cela se passe.
50 secondes cela peut être très long, alors comment les occuper après le " bonjour monsieur" que vous venez de grommeler.
En fait, vous êtes sain d'esprit. On ne peut tout simplement pas parler de tout et de rien avec Big Boss.
Tout mot prononcé devant le grand patron peut avoir un impact sérieux sur votre avenir immédiat. Cela peut être périlleux ou devenir au contraire une extraordinaire opportunité. Le péril venant du fait que vous allez dire quelque chose d'inapproprié et l'opportunité venant de la faculté que vous avez de vous révélez.
Bon laissons tomber l'ascenseur et supposons que Big Boss vient visiter votre service. Vous avez reçu un email de votre N+1 en ce sens. Là il va vraiment falloir vous préparer parce que sa visite ne va pas durer 50 secondes.
Voici trois conseils clé:
Préparez-vous: quelle est la priorité stratégique de l'entreprise? Quel message clé sur votre projet, votre carrière, vous même? Qui est big boss, quels sont ses centres d'intérêts?
Soyez authentique: regard franc et direct, sourire, poignée de main cordiale ..
Be bright. Be brief. Be gone! Soyez Brillant, soyez Bref, sachez prendre congés. Ecoutez beaucoup plus que vous ne parlerez. Sachez vous taire si vous voyez que l'intérêt de votre interlocuteur diminue et remerciez-le de son écoute avant de le quitter.
Dans la plupart des cas vous serez aidé car Big Boss himself lancera le sujet de la conversation, un sujet d'ordinaire consensuel, pour ne pas vous mettre mal à l'aise. S'il ne lance rien, profitez de la poignée de main, pour placer votre idée forte.
Parler de tout ou de rien, de la pluie et du beau temps fait partie des compétences clé de la communication interpersonnelle. Ce sont des compétences subtiles qui ne s'acquièrent qu'avec la pratique et le développement de la confiance en soi. Le véritable art est de commencer une conversation sur un ton léger et apparemment superficiel, bien que permettant de toucher un ou deux sujets profonds en passant, l'air de rien,et surtout sans accaparer l'autre.
D'un point de vue sociologique, ce type de conversation qui vise à briser la glace permet à deux individus de s'explorer et de décider dans quelle case ils vont mettre l'autre.C'est aussi une façon d'évaluer la réputation et le niveau d'expertise de son interlocuteur.
Savoir parler de la pluie et du beau temps est important.Cela vous permet de profiter des rencontres importantes que la vie met sur votre chemin. Même hors cadre professionnel.
Véronique Aboghé de CoachingLeader le blog
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