Suite de la note précédente , ci- dessous quatres obstacles à une bonne écoute et des suggestions de remèdes.
1.Connaitre la réponse d'avance:
Vous pensez savoir ce que l'autre va dire et déjà vous lui coupez la parole. Deux possibilités: vous êtes trop impatient(e) ou vous n'accordez pas de valeur aux dires de l'autre. Au lieu d'ouvrir votre esprit, vous pré-jugez.
Remède:Tourner trois fois votre langue dans la bouche avant de parler. Eh oui, vieille sagesse populaire. Ces trois secondes de silence permettent à votre interlocuteur de finir son développement. De votre côté, votre point sera plus attendu.
Ma stratégie personnelle pour mieux écouter en séance de coaching, est de collecter au cours de la conversation, ce que j'appelle les pépites. Micheal Webb lui utilise l'image des pierres précieuses. Ces pépites sont des informations importantes qui vont me permettre de poser les bonnes questions et aider à mon coaché d'explorer les axes de progrès. Plus j'écouterais, plus sa progression sera riche, plus je le comprendrais.
2.Vouloir aider à tout prix.
A première vue, vouloir aider c'est bien.Mais vouloir jouer le Messie c'est moins bien. C'est se mettre en position de vouloir prendre le pouvoir sur quelqu'un au lieu de prendre le pouvoir pour résoudre une situation en collaboration avec quelqu'un. Se positionner à tout prix comme un apporteur de réponses ne va pas faciliter l'écoute. Cela va juste renforcer votre égo et générer des a- priori.
Remède: consacrer une partie à l'écoute et une autre à l'exploration approfondie d'un problème.Si je dois faire explorer, en tant que coach, des axes possibles de progrès, je le fais toujours dans un espace temps different de celui de l'écoute, quand la conversation aura livré suffisamment de pépites.
3.Ne pas savoir gérer le choc des mots.
Selon notre cadre de références et notre vécu, certains mots ou expressions peuvent choquer et faire réagir à chaud. Ceux qui savent bien écouter, ne se laissent pas distraire par le mot en lui même,car dans certains cas, celui- ci suscite des réactions émotionnelles qui phagocitent le fond du discours de celui qui s'exprime.
Remède: Le mieux dans ce cas est de demander une clarification , une reformulation sans attendre, et ce ,avant de donner un avis qui risquerait de ne pas aller à l'essentiel , ne résoudrait en rien le fond et vous cataloguerait dans les défenseurs de la pensée unique.
4. Confondre discussion et compétition:
Pour certains, le fait d'être d'accord avec l'autre est un signe de faiblesse.Ils se croient obligés de challenger tous les points soulevés par leur interlocuteur, même si au fond d'eux- mêmes, il sont plutôt d'accord. Leur volonté de débattre est en fait une volonté d'en découdre. On voit beaucoup cela en entreprise dans ce que j'appelle les e-wars ou guerres des emails.On ne cherche plus à comprendre, on veut imposer son point de vue, vite et que cela se sache.
Remède:Faire preuve de générosité. Chercher les points d'accord, chercher à comprendre le point de vue de l'autre,et seulement après, exprimer son avis
Demain, les 4 autres obstacles à l'écoute et quelques sources de références
CoachingLeader
A lire également l'écoute 1 et l'ecoute 3
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