Déniché via le blog gestion des talents et performances RH, un article des Echos signé par J.M Vittori pose la question " black, blanc, beur faut-il mesurer pour agir?"
Extrait :
"L'Institut national d'études démographiques a réalisé une étude expérimentale, en demandant à plus d'un millier de personnes de se classer « blanc », « noir », arabe ou berbère » ou « asiatique ». 94 % des sondés ont accepté l'exercice, qui débouche toutefois sur un problème majeur. Comme le raconte dans un livre sensible (2) Lucile Schmid, une conseillère régionale socialiste d'Ile-de-France qui a suivi l'expérience de près, « les Turcs avaient refusé d'être inclus dans l'origine asiatique, ils voulaient être européens, les Kurdes s'étaient identifiés, les Berbères ne voulaient pas être arabes ». Or s'il est plaqué, un découpage risque d'être nuisible. Il pourrait servir à stigmatiser. Pour qu'il soit utile, il faut qu'il soit largement accepté. Et aussi partagé : si je me classe dans une catégorie donnée, il vaut mieux que les autres me classent dans la même catégorie. Pour l'instant, on en est loin, à l'inverse des pays anglo-saxons où l'on raisonne ainsi depuis longtemps. Les Etats-Unis enregistrent des données sur l'origine ethnique de ses habitants depuis son premier recensement, en 1790 ! La seule solution pour parvenir à des catégories admises par tous ou presque, c'est d'en débattre. Il faudra du temps, beaucoup de temps."
Mon commentaire peut -être un peu terre à terre sur cette tentative de mesurer la diversité chez nous:
Reprenons cette phrase:
"La seule solution pour parvenir à des catégories admises par tous ou presque, c'est d'en débattre. Il faudra du temps, beaucoup de temps."
Quel débat et quel temps et quelles catégories admises? La dernère question semble complètement incongrue.
A-t-on simplement pensé, avant de faire un test de cette grandeur ( plus d'un millier de personnes), à faire ce que l'on appelle une étude qualitative avec des entretiens non-directifs ? Cette bonne pratique aurait certainement aidé1/ à déterminer les "bonnes" questions en comprenant la façon dont les gens se représentaient 2/ à mettre ses classifications et ses présupposés au placard. Le Berbère se sent-il arabe? Le Kurde se dit -il asiatique ?... Apparement non.Le bon sens aurait peut être voulu également que l'on ajoute une question de contrôle comme le "pays dit d'origine des ascendants"...entre autres, pour lever toute équivoque et ne pas se laisser biaiser par les perceptions des enquêteurs et des enquêtés...
Quant à l'aspect "illégal" du comptage, s'il est anonyme,il n'y a plus d'illégalité, les données personnelles n'étant pas recueillies.
CoachingLeader
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